B0otyCall: Paradis perdu - Star Citizen Logbook

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Soyez attentifs, vous les gâchettes faciles ^[1] et les rabat-joie ^[2]. Ici Jester, de retour avec BOotyCall. La seule émission du Spectrum qui célèbre le pire dans le Verse.

J'espérais vraiment ne pas avoir à le faire, mais nous devons parler de ce qui se passe dans Nexus. Non, pas de la faible tentative de l'UEE d'établir un certain ordre dans le système. Ce n'est pas le problème. Ce sont des groupes de pirates locaux qui causent les vrais problèmes.

Pour l'instant, Nexus est un paradis sanglant. Techniquement, c'est un système de l'UEE, donc les biens et les capitaux publics et privés y circulent, ce qui signifie qu'il y a une tonne de cibles potentielles, plus trois sauts dans des systèmes non revendiqués pour s'enfuir en douce avec votre butin. Ajoutez à cela l'obsession actuelle du gouvernement de réaffecter les forces de sécurité de Nexus à la frontière Vanduul et vous obtenez le terrain de jeu idéal pour les criminels. Un système prêt à être pillé tant que nous n'attirons pas trop l'attention sur lui.

Mais ce rêve va s'envoler si les pirates de Nexus continuent à semer la pagaille et à attirer l'attention de l'UEE sur le système. Sérieusement, ce qui se passe n'est pas bon pour les affaires et c'est mauvais, très mauvais pour les autres opérateurs.

Voyez-vous, j'avais un bon score en vue dans Nexus. Cela n'allait pas être facile, mais c'est ce qui m'a fait avancer. Ce travail exigeait de la patience, de la subtilité et des compétences adéquates. J'ai même dû traverser la moitié du Verse pour obtenir un vaisseau particulier avec des marquages propres et des composants surcadencés auprès des Screaming Galsons à Odin. C'est mon genre d'équipage : des maniaques, tous autant qu'ils sont, mais sacrément doués pour leur travail. En effet, les équipes professionnelles ne peuvent pas se contenter d'être folles, les enfants. Elles doivent aussi être astucieuses et compétentes.

Après avoir consacré beaucoup de temps et d'argent au projet Nexus, j'étais prêt à passer à l'action. J'ai donc fait la première chose que n'importe quel pro ferait, éteindre le relais de communication couvrant le secteur où je prévoyais de tendre mon piège. Je ne voulais pas que l'ECN détecte des pleurs. Notez que j'ai dit "éteindre" le relais de communication, et non le détruire, ce qui est exactement ce que quelqu'un a décidé de faire pendant que j'étais en EVA à l'intérieur de l'engin.

En fait, je venais juste de désactiver le relais lorsque la structure a été frappée de plein fouet. Je n'avais aucune idée de ce qui se passait et j'ai commencé à me frayer un chemin jusqu'à la sortie avant que tout ne s'écroule. Pendant ce temps, je me demandais qui était dehors en train de m'espionner. Le tuyau que j'ai obtenu pour ce travail était-il un piège de l'Advocacy ? Une autre équipe était-elle en train de s'emparer de mon score ?

Alors que je m'approchais lentement de la sortie, j'ai sorti mon pistolet. M'attendant à ce que quelqu'un surveille la sortie et attende de me cribler de balles, je restai dans l'ombre et avançai en rampant, mais je ne vis que de l'espace vide. L'absence d'embuscade m'a fait comprendre que l'attaquant ne savait peut-être pas qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur, puisque j'étais venu tranquillement et que j'avais garé mon véhicule sous l'un des grands piliers rutilants qui s'étendent à partir du relais.

C'est à ce moment-là que j'ai vu pour la première fois les salopards. Il devait y avoir une vingtaine de dingos à bord de Dragonfly qui grouillaient de l'autre côté du relais de communication. Certains utilisaient leurs vaisseaux pour tirer sur le relais tandis que d'autres étaient occupés à poser des explosifs. C'est alors que j'ai remarqué qu'un membre de l'équipe chargée d'installer les explosifs se dirigeait vers l'intersection de la coque et de la traverse où je me cachais. Ils n'avaient pas encore repéré mon vaisseau, mais je savais que si cette section explosait, mon vaisseau pourrait être endommagé, ou pire, envoyé en vrille dans l'espace à une vitesse que je ne pourrais jamais rattraper.

J'ai donc fait une sortie extravéhiculaire aussi vite que possible jusqu'à mon vaisseau et j'ai grimpé à l'intérieur. J'avais l'intention d'ouvrir le feu sur l'équipage du Dragonfly quand, tout à coup, ils se sont éloignés du relais. J'ai d'abord pensé qu'ils m'avaient repéré et qu'ils préparaient une attaque en essaim. Puis j'ai compris qu'ils étaient sur le point de tout faire sauter. J'ai rapidement mis mon vaisseau sous tension et j'ai activé le moteur quantique. Le relais a été réduit en miettes juste au moment où le QD s'est enclenché et m'a éloigné du danger.

Ok, bien sûr, j'étais plus qu'agacé par cette expérience de mort imminente, mais ce qui m'énervait vraiment, c'était qu'après toute cette planification, la zone serait envahie par les forces de l'ordre à la recherche de celui qui avait détruit le relais de communication. Mon score était comme mort. Je veux dire que même le plus grand des scélérats sait qu'on ne détruit pas les relais de communication, mais qu'on les désactive. Le piratage n'est pas si difficile, et soudain, ce secteur de l'espace est hors réseau jusqu'à ce que la compagnie envoie un pauvre type pour le réparer.

Mais dès qu'un relais est détruit, la compagnie, la police, voire l'Advocacy ou l'armée reçoivent une communication à ce sujet. Au lieu que ce secteur devienne noir, il est inondé par les gens que nous ne voulons pas y voir. Le fait que cet équipage de Dragonfly n'ait pas compris l'un des édits pirates de base m'a déconcerté, alors j'ai posé des questions à ce sujet.

Il s'avère que cet équipage est l'un des plus récents de Nexus. Se faisant appeler les Cannae Cavalry, leur mode opératoire n'est qu'une chose : le chaos. Le relais de communication qu'ils ont attaqué pendant que j'étais à l'intérieur ? Oui, c'est l'un des nombreux relais qu'ils ont détruits récemment. On dit que la CC n'est pas très enthousiaste à l'idée que l'UEE s'établisse dans le système, et c'est ce qu'elle a fait pour protester.

Voici donc ma réponse aux Cannae Cavalry : ARRÊTEZ ! La destruction des relais de communication nuit à notre action. Je sais que vous avez probablement grandi en rêvant que votre nom soit cité en cachette à Cathcart, ou qu'il soit vénéré par la meute qui contrôle Ruin Station. Mais devenir le meilleur et le pire pirate possible ne signifie pas brûler tout ce que vous touchez, croyez-moi. C'est comme les pilotes de nub qui ne lâchent jamais la gâchette et qui redimensionnent leurs blasters avant de tirer un seul coup.

Si vous voulez survivre et réussir dans un espace hostile, vous ne pouvez pas vous contenter de la mort, de la destruction et du chaos. Il faut plutôt faire preuve de contrôle, de ruse et d'impitoyabilité. C'est une leçon que j'ai apprise à mes dépens.

Si vous êtes membre des Cannae Cavalry, ou si vous connaissez quelqu'un qui l'est, vous feriez mieux d'apprendre que ce n'est pas en volant plein de pisse et de vinaigre, en détruisant tout et n'importe quoi, que l'on se fait un nom. Si vous continuez ainsi, vous vous attirerez les foudres non seulement de l'UEE, mais aussi les miennes, ce qui est encore pire.

BOotyCall terminé !

// FIN DE LA TRANSMISSION