Affaires Classées

Dans cet épisode de TRACKER du 22 juin 2946, Garret Coliga reçoit la chasseuse de primes Louise Boyd pour nous parler de son expérience en matière de traque des affaires non résolues.

Je m'appelle Garret Coliga et je vous souhaite la bienvenue dans ce nouvel épisode de TRACKER, avec toutes les dernières nouvelles, les dernières techniques et les dernières astuces du monde de la chasse aux primes. Alors installez-vous, nous avons un bon programme pour vous.

L'émission d'aujourd'hui vous est présentée par Klaus & Werner, fabricants d'armes à énergie fiables comme le modèle Arclight II. Croyez-moi, j'ai utilisé un de ces mauvais garçons pendant des années et il ne m'a jamais fait défaut. Donc, si vous êtes à la recherche d'une nouvelle arme à énergie pour votre vaisseau ou votre équipement personnel, faites comme moi et commencez votre recherche avec Klaus & Werner.

Penchons-nous sur les nouvelles officielles de la Guilde des chasseurs de primes en consultant la HotSheet. Rappelez-vous que ces primes sont considérées comme effectives au moment de l'enregistrement de cette émission, mais qu'elles peuvent ne pas le rester. Comme toujours, vérifiez auprès de votre branche locale de la Guilde des chasseurs de primes ou de l'agence de police la plus proche pour confirmer les primes actives dans votre région.

En voici une que je n'avais encore jamais vue. Tre Wiebo est recherché pour ce qui est décrit comme de l'éco-terrorisme à Gurzil. Apparemment, ce type a ciblé des mineurs dans le système en guise de protestation. Il a aussi laissé des copies de son manifeste après chaque attaque. Il y explique en détail comment nous devons protéger Gurzil pour qu'il puisse "se former naturellement". Il semble que M. Wiebo soit devenu très attaché à cette masse tourbillonnante de protoplanètes, au point de devenir violent.

Maintenant, bien que jusqu'à présent, Wiebo n'ait tué personne, son mode opératoire est de mettre hors d'état de nuire les vaisseaux miniers avec des frappes EMP avant d'infliger des dommages qui sont dévastatrices pour le vaisseau, mais qui ne mettent pas la vie de son équipage en danger. En gros, le but de ce type est d'empêcher les vaisseaux miniers de quitter le système avec les ressources qu'ils ont collectées. Même si Wiebo n'est pas dangereux au sens traditionnel du terme, c'est un pilote doué qui est extrêmement compétent en matière de combat non létal. Ma recommandation serait de l'approcher au sol si possible.

Ensuite, nous avons plusieurs rapports crédibles selon lesquels "Hot" Rod Rettenmund a été repéré dans deux systèmes. Le célèbre voleur de vaisseaux a apparemment disparu il y a plus de deux ans après s'être échappé du bureau de défense des droits de Tanys et avoir volé un de leurs traqueurs. Depuis, sa trace est plus froide que les rues de Jele City.

Tout a changé il y a quatre jours quand "Hot" Rod a été repéré par de multiples face-recs dans le système Fora. Ces rapports ont été suivis d'une mise à jour plus récente à Nemo où sa trace semblait indiquer qu'il était désespérément à la recherche d'un scanner haut de gamme. On ne sait pas ce qui l'a fait sortir du trou où il se cachait, mais si j'étais un parieur, il semble qu'il soit en train de s'enfuir dans l'espace Banu en passant par Corel. Bien sûr, il nous a déjà surpris auparavant, donc rien n'est sûr avec ce gars.

En apprenant la réapparition de "Hot" Rod Rettenmund, j'ai pensé à une vieille amie à moi, Louise Boyd. Elle s'est taillée une place intéressante en travaillant sur des affaires classées. Elle a accepté de venir dans l'émission pour nous parler de cet aspect souvent oublié de la chasse à la prime. C'est un plaisir de vous avoir ici, Louise !

Louise Boyd : Salut, Garret. Je suis ravie de vous rejoindre. C'est un sacré spectacle que vous avez là.

Merci. Donc vous avez construit votre réputation en retrouvant des criminels qui ont apparemment disparu. De nombreux chasseurs de primes évitent les affaires non résolues en raison de leur difficulté et de leur faible taux d'élucidation, alors pourquoi avez-vous décidé de vous y mettre ?

Louise Boyd : Par nécessité plus qu'autre chose. Il y a une trentaine d'années, j'étais à court d'options pour gagner honnêtement ma vie, alors je me suis rendue dans ma branche locale de la Guilde des Chasseurs de Primes et j'ai demandé quelles étaient les opportunités.

À l'époque, je n'avais aucune expérience de la chasse aux criminels, mais j'avais grandi en entendant les histoires de mon grand-père, qui était lui-même un chasseur de primes respecté. Pendant toutes ces années, alors qu'il me divertissait avec ses histoires, il s'est avéré qu'il m'enseignait en réalité les techniques de la chasse aux primes. Avec le recul, c'était un peu comme penser que je pourrais être pilote parce que j'avais vu une photo d'un M50 une fois.

Vous vous souvenez encore de ce que vous avez appris de ses récits ?

Louise Boyd : Absolument ! La première chose qui me vient à l'esprit est aussi celle que je dis à tous les jeunes chasseurs de primes affamés qui me demandent conseil : la meilleure prise est celle qui est paisible.

Les histoires préférées de mon grand-père ne parlaient jamais de batailles à l'arme lourde ou de combats aériens épiques. Une fois qu'il avait localisé sa prime, il aimait utiliser la ruse. Cela lui permettait de s'approcher et de créer la confusion juste avant de procéder à l'arrestation. L'une d'elles, qu'il aimait raconter, consistait à se déguiser en livreur de nourriture et à frapper à la porte d'un type avec une fausse commande.

Je pense que de nos jours, les chasseurs appellent cela "Baggin' a Benny". Votre grand-père vous a-t-il donné envie de travailler sur des affaires classées ?

Louise Boyd : Pas que je me souvienne.

Alors qu'est-ce qui vous a attiré vers elles ?

Louise Boyd : Pour commencer ? Pour être honnête, c'était l'absence de concurrence. Pour la même raison que j'ai toujours mangé des Gelbees au goût de réglisse en grandissant. Au début, j'ai couru après les emplois bien rémunérés, comme tout le monde, mais, surprise, les chasseurs de primes ayant des années d'expérience ou de relations en plus m'ont battue à plate couture. Je n'avais tout simplement pas acquis les compétences ou les connaissances nécessaires pour rivaliser à ce niveau, mais il y avait ces piles d'affaires classées que personne ne voulait toucher.

Je savais que la plupart des gens évitaient les affaires non résolues pour les raisons que vous avez mentionnées précédemment, mais je me suis dit que cela me donnerait l'occasion de travailler sur une affaire à mon propre rythme, et que si je faisais une ou deux erreurs, les enjeux étaient bien moindres. J'ai donc choisi une affaire impliquant une femme qui a dirigé un réseau de fraude à l'assurance maritime pendant des années, puis a disparu quelques jours seulement avant que l'Advocacy ne l'inculpe. Il s'avère que j'ai eu de la chance et que j'ai fini par trouver où elle est allée.

Ne soyez pas si modeste, Louise, vous êtes l'un des meilleurs limiers que je connaisse. Ce qui me fait me demander, pourquoi vous êtes restée sur les affaires classées toutes ces années ?

Louise Boyd : Eh bien, il y a quelques raisons. En général, c'est plus sûr que de courir après des primes normales. Parfois, c'est parce que la prime se cache si bien qu'elle ne vous voit pas arriver. D'autres fois, ils ont vécu dans la crainte d'être capturés pendant si longtemps qu'ils sont presque soulagés que vous les ayez trouvés. Je suis sûr que cela peut paraître drôle pour certains de vos auditeurs, mais chacun porte la culpabilité à sa manière. Beaucoup de mes colliers les plus faciles à réaliser ont été posés sur des personnes qui ont fait des choses horribles il y a des décennies et qui ont dû vivre avec cette culpabilité tout en restant impunies.

De plus, il n'y a pas de meilleur sentiment que de contacter une famille pour lui dire que vous avez résolu une affaire classée qui la concernait. Ce sentiment est presque indescriptible. Être capable de fournir une conclusion à des gens qui n'ont jamais pensé qu'il y avait une chance pour cela.

C'est quelque chose de véritablement inspirant, vraiment. Nous devons donc faire une courte pause publicitaire. À notre retour, Louise va partager avec nous ses cinq meilleurs conseils pour vous aider à résoudre une affaire non résolue. De plus, nous vous montrerons comment régler la lunette d'un fusil de précision Klaus & Werner Arrowhead pour être sûr de faire le tir parfait. Tout cela et bien plus encore lors du retour de TRACKER.